On se dit bonsoir. Cela minterpelle. Attendez ! Vous avez perdu quelque chose ! Je marrete. Cela mentraine via faire mes gui?re, ramasse 1 bout de papier que je nidentifie pas, me le met sous le nez. Je lui temoigne mon etonnement puis lui indique que ce nest jamais a moi. Cela insiste. Je lui souris. Ah ! Vous lavez retrouve ! Je ne comprends nullement. Votre sourire ! Vous lavez retrouve !
Petit rappel liminaire
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Camille se sent lasse.
Elle sassoit a le travail : celle-ci a besoin de se poser quelques instants. Sa classe vient de se vider de l’ensemble de ses eleves. Cela lui reste a ranger deux affaires et elle saura rentrer. Lambiance reste aussi tendue a lecole qua la maison. Ce sont ces foutus attentats qui gachent tout ! Les patrouilles de police en face du portail excitent ou effraient des bambins, selon le caractere necessaires. Les exercices devacuation et de confinement en rajoutent une couche au cas ou plusieurs resteraient indifferents a letat durgence. Quant a Eunice, elle peine a se remettre des attaques du 13 novembre via lesquelles se greffe votre foutue histoire dimmeuble qui possi?de explose le mois soir. Rassurez-vous que J’ai seule victime a pu sen tirer. Cela a redonne un tantinet de vigueur a Eunice qui semble tellement atteinte via et cela se passe que Camille est demunie a J’ai consoler. Tout reste foutu ! La liberte, lamour, le desir. Foutus. Camille leve le regard par nos rangees de tables ainsi que chaises vides. Si ces gamins netaient gui?re la concernant la tirer de le lit tous les matins, avec lespoir que le savoir les aidera a grandir et a gerer l’univers dans une paix aujourdhui impalpable, cela fera un moment quelle aurait tout plaque Afin de partir, loin, tres loin. Ou ? Dans une petite ecole de Polynesie ; le ciel, la mer, les cocotiers et des enfants que la violence epargne. Camille voudrait sourire au cliche tant la violence nepargne jamais personne, jamais meme les nouveau-nes et les vieillards a laube du trepas. Notre planete entiere reste concernee. Lensemble des humains. Ny aurait-il donc aucune issue ? Camille se leve. Elle se dirige vers le fond d’la classe en ramassant des cahiers laisses sur chaque pupitre. Une larme pointe. Elle la retient. Elle a lecole a traverser un coup son ouvrage fini. Cela nest gui?re question que le desarroi saffiche. Elle doit faire face, rester solide. Mes enfants ont besoin de reperes surs. Eunice egalement. Et pourtant son l’envie de partir reste forte, fuir, sevader du monde, arreter deprouver la souffrance, senvoler. Disparaitre. Camille a votre hoquet. J’ai nausee lui souleve le c?ur. Un vertige. Elle pose une main bien a plat dans la table a ses cotes Afin de retablir le equilibre. Quelque chose oppresse une poitrine. Une goutte de sueur perle sur son front. Que se passe-t-il ? Camille ramasse deux autres cahiers esperant que laction efface le malaise. Maitresse ? Camille sursaute. Notre petite voix reprend. Bonjour maitresse, je Excusez-moi de vous deranger. Camille se retourne doucement en meme temps libre quun sourire se dessine via ses levres. Elle a d’emblee reconnu le timbre de lange salvateur. Bonjour Lily ! Ca me fait bonheur de te voir. Comment vas-tu ? Ca va. Je mentends bien avec la nouvelle maitresse. On bosse comme on souhaite ; aussi jai moyen de faire les installations et meme, jarrive a en Realiser plus que reclame. Ca me plait. Regale-toi Lily. Cest tel ceci que lon apprend le mieux. Un petit silence sinstalle. Lily a lair genee. Camille linterroge. Tu voulais me voir Afin de quelque chose de precis ? Je Cest a propos de sensei Eunice depuis 1 probleme ? Non ! Oui. En fait, je ne sais pas. Camille pose ses cahiers. Elle invite Lily a sasseoir a un pupitre et tire une chaise Afin de etre pres delle. Dis-moi. Elle a lair triste. Triste ? Elle ne fera plus des blagues comme avant. Des fois, elle crie legerement, comme si les enfants lagacaient. Apres, elle sexcuse mais je sens que ca ne va pas. Elle explique moins beaucoup. Dautres fois, elle perd le idee. Elle ne sourit plus jamais. Je voudrais le lui dire mais jai peur quelle ne me gronde. Cest des trucs dadulte qui lembetent, j’suis sure ; il faut Realiser quelque chose maitresse, on ne peut nullement laisser sensei Eunice si triste toute seule ! Lily a redresse les epaules sur sa derniere phrase. Camille secoue la tronche. Tu es une sacree petite fille ! Lily se redresse i nouveau. Une part de sa peur sest dissipee. vous pourrez lui parler ? Je vais le Realiser Lily, je te le promets. Je lui ai prepare un cadeau. Je me suis dit que vous pourriez le lui apporter. Si ca J’ai met en petard, je serai loin. Un cadeau ? Neanmoins, ia ne met nullement en petard, votre cadeau. Cest au tour de Lily de secouer la tronche, lair Tu ne comprends rien a l’existence, maitresse.